Un tribunal israélien ordonne la fin de la grève générale mais les manifestations continuent

 






La société civile israélienne s'est subitement réveillée. Plusieurs centaines de milliers de manifestants ont participé dimanche soir à Tel-Aviv, Jérusalem et d'autres villes, au plus important rassemblement de protestation depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre. C'est un tournant, car ce mouvement de contestation avait tendance à s'essouffler ces derniers mois.

La Histadrout, la toute-puissante centrale syndicale, a elle aussi sauté le pas et décrété une grève générale, qui a été partiellement suivie. Une grande première.

Cette mobilisation visait à dénoncer la ligne de Benyamin Netanyahou, accusé de tout faire pour empêcher la conclusion d'un accord avec le Hamas sur un cessez-le-feu et la libération de la centaine d'otages détenus par l'organisation islamiste. L'élément déclencheur a été l'annonce du meurtre de six otages, tués d'une balle dans la tête. Leurs corps ont été retrouvés ce week-end dans un tunnel du sud de la bande de Gaza.

Ce drame a pratiquement coïncidé avec la décision du cabinet de guerre, prise vendredi à l'initiative de Netanyahou, de refuser tout accord n'incluant pas le maintien de l'armée israélienne le long des 14 km de la frontière entre le sud de la bande de Gaza et l'Egypte, pour empêcher le trafic d'armes via des tunnels.

Or cette nouvelle exigence a été catégoriquement rejetée par le Hamas et l'Egypte. Yoav Gallant, le ministre de la Défense, et l'état-major, estiment que l'armée peut se retirer de la zone frontalière sans risque, dans la mesure où elle pourrait revenir sur place si besoin en l'espace de quelques heures.

« Le Premier ministre a ainsi torpillé toute chance d'accord », a déploré Einav Zangauker, mère de Natan, l'un des otages, lors d'un discours adressé à une énorme foule devant le siège du ministère de la Défense à Tel-Aviv. « A cause du Premier ministre, les otages continuent à vivre un enfer », a, de son côté, proclamé Nadav Rudaeff, fils d'un otage.

La colère est d'autant plus à fleur de peau que quatre des six otages abattus étaient censés faire partie d'un contingent qui devait être libéré lors de la première étape de l'accord promu par les Américains au cours d'un cessez-le-feu de six semaines.


source : https://www.lesechos.fr/

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