Les Américains libérés lors d'un échange de prisonniers en Russie retrouvent leurs familles

 

Le président américain Joe Biden a regardé Evan Gershkovich donner un énorme câlin à sa mère Ella Milman après avoir débarqué à la base conjointe Andrews
    

Trois Américains libérés dans le cadre d'un échange de prisonniers avec la Russie, dont le journaliste du Wall Street Journal Evan Gershkovich, sont de retour sur le sol américain.

M. Gershkovich, 32 ans, était l'un des 16 prisonniers échangés contre huit prisonniers russes dans ce qui a été décrit comme le plus grand échange depuis la fin de la guerre froide entre la Russie et l'Occident.

L'échange sur un aérodrome en Turquie a également permis la libération de l'ancien marine américain Paul Whelan et de la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva.

Après avoir atterri à la base interarmées Andrews, dans le Maryland, M. Gershkovich, Mme Kurmasheva et M. Whelan sont sortis de l'avion sous les acclamations de ceux qui se trouvaient sur le tarmac.

Tous trois ont été accueillis par le président américain Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris avant d'embrasser leurs familles.

Ils se sont attardés sur le tarmac pour prendre des photos et discuter avant de quitter la base aérienne une heure plus tard, tout comme les cortèges de M. Biden et Mme Harris.

S'exprimant avant leur retour, M. Biden a salué leur libération et a déclaré : « Leur calvaire brutal est terminé. »

Il a salué le rôle joué par les alliés de l'Amérique, en particulier l'Allemagne et la Slovénie, et a salué la libération de M. Whelan, M. Gershkovich et Mme Kurmasheva, ainsi que du principal critique du Kremlin Vladimir Kara-Murza, comme un « exploit diplomatique ».

Les trois Américains libérés ont ensuite été envoyés au Brooke Army Medical Centre au Texas pour un examen médical.

Cette image publiée par la Maison Blanche montre Evan Gershkovich, à gauche, Alsu Kurmasheva, à droite, et Paul Whelan, deuxième à partir de la droite, et d'autres à bord d'un avion après leur libération de captivité russe.

En Russie, le président Vladimir Poutine a accueilli personnellement les Russes libérés avec des bouquets de fleurs à l'aéroport de Vnoukovo à Moscou.

Il les a chaleureusement accueillis sur un tapis rouge et a déclaré qu'ils recevraient des décorations d'État.

A côté de Krasikov, un couple russe, condamné pour espionnage en Slovénie, est rentré en Russie avec ses deux enfants.

L'OTAN et l'Union européenne ont salué la libération qui, selon elles, a été facilitée par la Turquie.

Le citoyen allemand Rico Krieger, condamné à mort en Biélorussie avant d'être gracié par le président du pays Alexandre Loukachenko en début de semaine, a également été libéré. ​​

Les discussions sur un échange de prisonniers avaient auparavant inclus le leader de l'opposition russe emprisonné Alexeï Navalny, mais l'offre a échoué lorsque ce dernier est décédé dans des circonstances obscures dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique en février.

Sa veuve Ioulia Navalnaïa a salué l'échange, le décrivant comme une « joie ».

Cet échange intervient après des jours de spéculations sur un échange majeur entre divers pays, qui ont augmenté après que plusieurs dissidents et journalistes emprisonnés en Russie ont été transférés de leurs cellules de prison vers des lieux inconnus.

Bien que les transferts secrets de prison soient courants en Russie, les disparitions multiples de prisonniers bien connus étaient inhabituelles.

Le dernier échange de prisonniers de grande envergure a eu lieu en décembre 2022, lorsque la star américaine du basket-ball Brittney Griner a été échangée sur le tarmac de l'aéroport d'Abou Dhabi contre le célèbre trafiquant d'armes russe Viktor Bout, détenu dans une prison américaine depuis 12 ans.

Le dernier échange comparable a eu lieu à Vienne en 2010, lorsque 10 espions russes détenus aux États-Unis ont été échangés contre quatre agents doubles présumés détenus en Russie.

L'un d'eux était Sergei Skripal, un ancien officier du renseignement militaire, empoisonné plus tard par l'agent neurotoxique Novichok à Salisbury en 2018.

Les tensions entre Moscou et l'Occident sont élevées ces dernières années, en particulier depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.

source : https://www.bbc.com/

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