Six autres personnalités de premier plan du gouvernement précédent font également l'objet d'une enquête après des semaines de troubles meurtriers dans la capitale Dhaka.
Mamun Mia, un avocat qui a porté l'affaire au nom d'un citoyen privé, a déclaré que le tribunal de Dhaka avait ordonné à la police d'accepter "l'affaire du meurtre contre les personnes accusées".
Il s'agit de la première étape d'une enquête criminelle en vertu de la loi bangladaise.
Mme Hasina a démissionné et quitté le pays au début du mois, fuyant à New Delhi, en Inde, après que des troubles politiques ont déstabilisé le gouvernement.
Plus de 400 personnes ont été tuées au cours des semaines de manifestations étudiantes contre Mme Hasina. Beaucoup d'entre elles ont été abattues par la police, sur ses ordres.
L'homme d'affaires Amir Hamza a demandé à porter l'affaire du meurtre en juillet, après qu'un épicier local, Abu Saeed, a reçu une balle dans la tête alors qu'il traversait la route.
Il a déclaré à un tribunal que le 19 juillet, des étudiants avaient organisé une manifestation pacifique et que la police avait tiré sans discernement sur la foule, selon BBC Bangla.
M. Hamza a déclaré qu'il n'avait aucun lien de parenté avec M. Saeed mais qu'il s'était adressé au tribunal parce que la famille de ce dernier n'avait pas les moyens financiers de porter plainte.
"Je suis le premier citoyen ordinaire à avoir eu le courage d'engager cette action en justice contre Sheikh Hasina pour ses crimes. Je veillerai à ce que cette affaire soit close", a-t-il déclaré à l'agence de presse Reuters.
Le magistrat Rajesh Chowdhury a ordonné à la police d'enquêter sur cette affaire, la première à être portée contre Mme Hasina depuis le début des manifestations.
L'ancien ministre des Transports et des Ponts, Obaidul Quader, fait partie des personnes faisant l'objet d'une enquête.
Le gouvernement de Hasina, au pouvoir depuis 15 ans, a été accusé de violations généralisées des droits de l'homme et en proie à des allégations de corruption généralisée.
Les manifestations étudiantes les plus récentes ont commencé début juillet, avec des revendications pacifiques des étudiants pour la suppression des quotas dans la fonction publique, avant de se transformer en un mouvement plus large visant à renverser le gouvernement.
Mme Hasina a exhorté la police à réprimer sévèrement les manifestants, les qualifiant de « non pas des étudiants mais des terroristes qui cherchent à déstabiliser la nation ».
Le nouveau gouvernement récemment formé comprend de nombreux manifestants et est dirigé par le lauréat du prix Nobel de la paix Muhammad Yunus.
source: https://www.bbc.com