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Start-up de la semaine : au Cameroun, Phil John Technologies numérise la « paperasse » des entreprises

La jeune pousse camerounaise Phil John Technologies propose des solutions aux entreprises pour dématérialiser leurs documents. Après avoir réalisé un chiffre d’affaire de 23 000 euros en 2017, elle tente aujourd’hui de lever 500 000 euros. « On permet aux entreprises d’avoir un processus de stockage des données complet, de l’archivage jusqu’à l’analyse et au reporting » explique l’entrepreneur Philippe Nkouaya, fondateur de Phil John Technologies, une entreprise de services numériques, spécialisée en data management. « Toutes les entreprises dont l’activité génère de la paperasse ont besoin de nos services, assure-t-il. Nos principaux clients sont des établissements financiers, que ce soit dans la finance ou l’assurance, et des cabinets d’avocats. » e Camerounais de 27 ans a fondé sa start-up en 2017 après avoir connu des difficultés avec son assurance suite à un sinistre. « Ça a pris environ une année pour traiter mon dossier, pour la simple et bonne raison qu’ils n’arrivaient pas à retrouver mon dossier. C’est un gros problème au Cameroun, où 80 % des entreprises n’ont pas de système d’archivage » détaille-t-il. Trouver un document en trois secondes Le diplômé en systèmes d’information de gestion de l’Institut d’ingénierie informatique de Limoges, où il a passé cinq années, s’est alors mis en quête d’une solution permettant aux entreprises « d’avoir un système viable et rapide pour trouver un document en trois secondes ». « J’ai également acquis des compétences techniques et managériales en travaillant pour les entreprises Sanofi Pasteur et Business & Décision en France renchérit-il. Mon objectif était de me former en France, avant de rentrer au Cameroun. » Ce n’est pas son premier projet entrepreneurial : en 2012, il avait déjà lancé le label Hope Music, et une partie de l’équipe de Phil John Technologies est issue de cette première entreprise. « Cette expérience m’a été utile. Ayant déjà lancé une entreprise, je connaissais déjà les rouages de entrepreneuriat ». Toujours en activité, Hope Music revendique « 60 % de la distribution musicale en Afrique Centrale ». L’entreprise a alors été lancée avec quatre associés, qui ont amenés des fonds propres. Elle a également bénéficié d’une subvention de 6 000 euros de l’Ambassade de France et de l’AFD, accordée dans le cadre d’un programme destiné aux Camerounais qui souhaitent rentrer au pays pour développer des projets. Une main d’œuvre peu chère Le fondateur de Philjohn Technologies liste deux principales difficultés rencontrées lors du lancement. « Au Cameroun, c’est difficile de faire comprendre l’importance d’avoir un système d’information décisionnel, développe-t-il. En outre, nous manquons du financement nécessaire pour monter en gamme et améliorer nos performances. » En plus du Cameroun, Phil John Technologies offre des solutions d’outsourcing à l’international. « Nous avons des clients en France, aux États-Unis. Nous sommes plus compétitifs car la main-d’œuvre est moins chère ici qu’en Europe » précise-t-il. 102 entreprises travaillent avec Philjohn Technologies. Au total, 35 % du chiffre d’affaires de l’entreprise, qui s’élevait à 23 000 euros en 2017, a été réalisé à l’étranger. Les ventes sont atteint 32 000 euros au premier trimestre 2018, tandis que le nombre de collaborateurs est passé de 5 à 30. Et Nkouaya se fixe des objectifs ambitieux : « Nous souhaitons atteindre un chiffre d’affaire de 150 000 euros en 2018, et progresser de 40 % sur la période 2019-2020 ». Il lui faudra pour cela mobiliser un financement de 500 000 euros. « Réalisée auprès d’investisseurs internationaux et camerounais, la levée de fonds avance bien » révèle-t-il. sourec: jeuneafrique.com

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