France 5 diffusait le vendredi 11 avril à 21h05 le film culte Tchao Pantin, œuvre marquante qui a bouleversé les carrières de Coluche et d’Agnès Soral. Plus de quarante ans après sa sortie, l’actrice revient sur les coulisses d’un tournage hors norme.
Sorti en décembre 1983, Tchao Pantin est le premier film réalisé par Claude Berri à partir d’un scénario qu’il n’a pas écrit lui-même. Adapté du roman éponyme d’Alain Page, le long-métrage dresse un portrait brut et poignant du Paris populaire des années 80, entre Barbès et République. Au cœur du récit : Lambert, ancien policier alcoolisé, devenu pompiste de nuit, interprété par un Coluche bouleversant, à contre-emploi total.
Face à lui, Agnès Soral incarne Lola, une punk désabusée. Une composition saluée par la critique, qui lui vaudra une nomination aux César et qui reste, encore aujourd’hui, l’un de ses rôles les plus marquants.
Coluche, magistral dans un rôle sombre
Dans un Paris nocturne et sale, le film suit la lente descente aux enfers de Lambert. Enfermé dans ses démons, il rencontre un jeune dealer, Bensoussan, avec qui il tisse une amitié fragile. Mais le drame survient lorsque le jeune homme est abattu. Poussé par la culpabilité et le chagrin, Lambert se lance dans une quête de vengeance aussi violente qu’obsessionnelle.
Une amitié forte entre Coluche et Agnès Soral
Récompensé par cinq César en 1984, Tchao Pantin doit beaucoup à la puissance de son casting. Agnès Soral se souvient d’un tournage intense, aux côtés d’un Coluche en pleine tourmente personnelle : “Il était très affecté par sa séparation avec Véronique. Ça se ressentait. Mais malgré cela, il gardait son humour mordant.”
L’actrice confie également avoir vécu avec lui une amitié sincère : “Au début, il a tenté de me draguer, mais je l’ai remis à sa place. Il m’a lancé avec sa répartie habituelle : ‘Ne te bile pas ma poule, si j’étais toi, j’irais pas non plus !’” Une complicité qui, selon elle, a transcendé le jeu : “Ce lien qu’on a eu, c’était plus fort que l’amour. Une vraie amitié.”