Emmanuel Macron : « La France n’oublie rien des sacrifices » des soldats africains lors du débarquement de Provence

Le président français et son homologue camerounais, Paul Biya, ont pris la parole lors de la cérémonie célébrant le 80ᵉ anniversaire du débarquement des Alliés en Provence.

Emmanuel Macron : « La France n’oublie rien des sacrifices » des soldats africains lors du débarquement de Provence

« Il n’y aurait pas eu de victoire alliée sans la contribution des autres peuples, sans les étrangers, sans les Noirs et autres tirailleurs » africains, a rappelé le chef d’Etat camerounais, Paul Biya, jeudi 15 août, lors des commémorations du 80e anniversaire du débarquement des Alliés en Provence.

« Cette lutte a été menée ensemble, pour défendre les valeurs et les idéaux universels de paix et de justice », a poursuivi M. Biya, lors de son discours à la nécropole internationale de Boulouris, à Saint-Raphaël, dans le Var, en présence du président français, Emmanuel Macron, et d’autres chefs d’Etats africains. Le dirigeant camerounais a rappelé le rôle joué par les « combattants » venus d’Afrique, « héritiers de traditions guerrières, admirables de courage, d’audace et de loyauté ».

« Armée de la nation »

« Officiers de l’Empire ou enfants du Sahara, natifs de la Casamance ou de Madagascar, (…) ils n’étaient pas de la même génération, ils n’étaient pas de la même confession, (…) ils étaient pourtant l’armée de la nation, armée la plus fervente et la plus bigarrée », a ajouté, à son tour, le chef de l’Etat français. « Soldats de l’acte II de la libération du pays, soldats convaincus que lorsqu’il s’agit de défendre l’intérêt vital de la nation tous ceux qui se reconnaissent comme français ont vocation à être ensemble ».

« Huit décennies après, revenir en Provence le matin, c’est à nouveau conjuguer cette reconnaissance et cette fraternité », a poursuivi M. Macron, qui a témoigné de la « reconnaissance indéfectible de la France » envers ces « héros ». « La part d’Afrique en France est aussi ce legs, qui nous oblige, a-t-il ajouté insistant sur le fait que les noms de ces soldats « doivent continuer d’être donnés à nos rues, nos places, pour inscrire leurs traces impérissables dans notre histoire ».

« La France n’oublie rien des sacrifices des Congolais, des Béninois, ni celle des peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger et de tant d’autres. Non. Rien de la plus belle mémoire de ces hommes n’est oublié. » « Etre ici aujourd’hui, c’est ne rien oublier de leur courage et de leur combat », a-t-il conclu.


Une partie de la cérémonie annulée pour risques d’orages

Ces prises de parole ont eu lieu alors qu’une partie des événements prévus a été annulée en raison des mauvaises conditions météorologiques, comme l’avait annoncé dans la matinée l’Elysée. « En raison des conditions météorologiques particulièrement dégradées, l’accueil des chefs d’Etat et de gouvernement par le président de la République à bord du porte-hélicoptères amphibie Dixmude ainsi que l’évocation historique du débarquement de Provence à Toulon sont annulés », ont fait savoir les services présidentiels.

La cérémonie à la nécropole de Boulouris-sur-Mer, le matin, a été maintenue, tout comme le déjeuner de travail entre le chef de l’Etat et ses homologues, a toutefois précisé l’Elysée au Monde. M. Macron devait ensuite remettre la Légion d’honneur à six anciens combattants, cinq Français et un étranger.

Outre le président camerounais, cinq autres chefs d’Etat ou de gouvernement africains sont présents : Faure Gnassingbé (Togo), Faustin-Archange Touadéra (Centrafrique), Azali Assoumani (Comores), Brice Oligui Nguema (Gabon) et Aziz Akhannouch (chef du gouvernement marocain).

La préfecture maritime avait alerté la veille sur « la remontée de lignes instables et très orageuses attendue depuis la mer jusqu’aux côtes de la façade méditerranéenne, notamment dans les Bouches-du-Rhône et le Var », conseillant aux plaisanciers et navires d’éviter les sorties en mer. Météo-France a placé les départements du Var et des Alpes-Maritimes en vigilance orange orages jusqu’en milieu d’après-midi.

source: Le monde

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