Le gouvernement du Cameroun approuve une hausse supplémentaire de 15 % des prix du carburant.



Ce vendredi 2 février 2024, le gouvernement camerounais a entériné une nouvelle  hausse des prix à la pompe. Excepté le gaz domestique et le pétrole lampant dont les prix restent inchangés respectivement à 6500 Fcfa la bouteille de 12,5kg et 350 Fcfa pour le litre de pétrole, les prix du super et du gasoil ont connu une hausse.  

Selon le communiqué du Secrétaire général des services du premier ministre Séraphin Magloire Fouda, le litre du super passe de 730 Fcfa à 840 Fcfa, soit une progression de 110 Fcfa en valeur absolue et de 15% en valeur relative. Le litre de gasoil quant à lui s’établit à 828 Fcfa  contre 720 Fcfa par le passé, soit une augmentation de 108Fcfa (+13%). La mesure gouvernemental prend effet à partir de ce 03 février.

La décision a été prise au sortir d’une réunion présidée ce jour par le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana avec ses homologues des Transports ; de l’Eau et de l’Energie ; du Travail et de la sécurité sociale ; ainsi que des représentants des syndicats des transporteurs et des forces de l’ordre, dans la salle de conférences de la Caisse nationale de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph).

C’est la deuxième augmentation des prix à la pompe au Cameroun après celle du 1er février 2023. Selon le gouvernement, « c’est en raison de résorber les contraintes budgétaires croissantes auxquelles l’Etat est confronté et d’éviter les tensions dans l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers ».

Dans son adresse à la nation le 31 décembre dernier, le chef de l’Etat Paul Biya annonçait déjà ces réajustements. Pour lui, les subventions aux carburants qui étaient de plus de 1000 milliards de F en 2022 ont été revues à 640 milliards en 2023, soit une baisse de 350 milliards (-35%). « Cette subvention continue de peser de manière significative sur le trésor public. Nous n’aurons très certainement pas d’autre choix que de la réduire de nouveau. Nous veillerons néanmoins à ce que les ajustements nécessaires n’impactent pas substantiellement le pouvoir d’achat des ménages ».  

La démarche du gouvernement d’augmenter les prix du carburant à la pompe  afin de réduire l’enveloppe des subventions rejoint progressivement la volonté du Fonds monétaire international (FMI). En effet,  le  FMI  exige la  suppression complètement des dépenses ayant trait aux subventions des carburants dans l’optique de créer un espace budgétaire pour financer les investissements productifs et les dépenses sociales.

Source : ecomatin.net

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