Cameroun : Les populations du Sud Cameroun revendiquent les revenus de l’exploitation de leurs forets


La gestion frauduleuse des revenus forestiers dans plusieurs villages de la région du Sud provoque le courroux chez les populations riveraines qui ont bloqué les engins de la société FIPCAM le 6 mai 2019.


Le flou continue de planer autour de la gestion des revenus de l’exploitation forestière dans les villages Ongol, Abiete, Nkon, Nkolenyeng, Nkolebane, Nkpwaebae I et il une zone concernée par les assiettes de coupes de l’unité forestière d’aménagement 09017 et 09018.

Malgré la mise sur pied d’un comité paysan foret, aucune réalisation d’envergure en termes d’œuvres sociales n’est visible sur le terrain.

Les populations dénoncent un jeu trouble entre l’entreprise citoyenne FIPCAM qui pourtant paie normalement la redevance annuelle fixée par l’État, le Comité Paysan Foret et la commune de Biwong-Bulu.

Pour Sa Majesté Éric Akono chef de village d’Ongol c’est un vrai contrat de dupe « Mais pourquoi le président Sylvain Akono est-il incapable de nous dire le montant qui est réellement alloué aux populations c’est terrible ».

Une situation qui dure depuis plusieurs années. La côte part de la redevance versée par l’État à la commune de Biwong-Bulu et connu de tous à savoir 1/3 pour le secteur Mbilbekon et 2/3 pour le secteur Enguepagnyu.

Du côté de la société FIPCAM, on considère l’argent versé en guise de redevance communale comme une faveur. Ce qui contribue davantage à entretenir le flou autour de ces revenus.

Résultats des courses l’axe Ebolowa-Mvangan passant par Biwong-Bulu est toujours en piteux état. Traverser cette bretelle relève d’un vrai parcours de combattant. La localité broie du noir, les réseaux téléphoniques et les autres délices de la modernité sont inconnus des populations.

Alphonse Daudet Akom riverain et ancien président du comité de gestion s’interroge : » Même si le montant de la côte part de la redevance versée par l’État à la commune n’est pas connu le secteur Mbilbekon reçoit 1/3 tandis que les 2/3 reviennent à Enguepagnyu, mais pourquoi cet enclavement criard ? ».

La vague des contestations liées à l’exploitation forestière se poursuit. Après le village Engong, il y’a quelques semaines dans l’arrondissement d’Ebolowa I, le village Nkon dans l’arrondissement de Biwong-Bulu vient ainsi de lui emboîter le pas. Signe qu’il y’a péril en la demeure.

Suffisamment clair et urgent pour revenir à des contrats équitables entre populations et exploitants forestiers pour le plein épanouissement des riverains.

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