Les actionnaires du Groupe Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC), de la Société des Eaux minérales du Cameroun (Semc) et de la Société Camerounaise de Verrerie (Socaver) ont rendez-vous le 15 mai prochain, au Castel Hall, sis à Douala. Ce sera, selon une annonce légale parue dans une édition du quotidien à capitaux publics, Cameroon tribune, à l’occasion de l’assemblée générale ordinaire. Une instance qui devra délibérer notamment sur le rapport de gestion du conseil d’administration, le rapport général des commissaires aux comptes. Tout comme il sera aussi question de procéder à l’approbation de l’ajustement du report à nouveau des exercices antérieurs au 1er janvier 2018 ; l’approbation des états financiers de synthèse de l’exercice social clos le 31 décembre 2018 ; l’approbation des états financiers de synthèse consolidé de l’exercice social clos le 31 décembre 2018 ; l’affection du résultat ; la fixation du dividende et de sa mise en paiement, etc. Il faut relever que cette assemblée générale des actionnaires va se tenir dans un contexte difficile, avec les résultats du groupe en deçà des attentes.
En effet, au cours de l’exercice 2018, le Groupe SABC a enregistré en 2018 un chiffre d’affaires TTC de 560,4 milliards de FCFA. Après déduction des ristournes, pour un montant de 28,7 milliards de FCFA, et des taxes, pour 217,3 milliards de FCFA, le chiffre d’affaires HT de l’année 2018 s’est établi à 314,4 milliards de F CFA contre 334,9 milliards en 2017, soit une baisse d’environ 20 milliards de FCFA. Le leader de l’industrie brassicole du pays traverse donc une mauvaise passe. Pourtant, en 2018, précise-t-on, la SABC a enregistré 2 % d’augmentation de ses volumes de vente. Une progression remarquable mais qui reste en retrait par rapport aux perspectives du marché, nettement plus ambitieuses. L’entreprise est en fait entravée par la dégradation du contexte économique depuis 2017 et par l’accroissement du risque sécuritaire.
Comme la plupart des grandes entreprises, la filiale du groupe français Castel subit de plein fouet la crise dans la zone anglophone (qui représente 20 % de son chiffre d’affaires). Des bandes séparatistes affrontent l’armée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Le bilan est très lourd, déplore Emmanuel de Tailly, le directeur général de la SABC. Entre janvier 2017 et janvier 2019, nos points de vente et distributeurs ont enregistré 15 attaques à mains armées, tandis qu’une dizaine de véhicules [camions ou pick-up] étaient incendiés. Le coût de ces destructions s’élève, avec celui des produits et emballages emportés ou détruits, à plus de 500 millions de FCFA », précisait-il dans les colonnes de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique.
Dans ces deux régions du pays, les insurgés imposent des journées « villes mortes », et dès juin 2018, la SABC a décidé de fermer des centres de distribution à Muyuka, Mamfé et Kumba, dans le Sud-Ouest, et à Wum, Fundong, Kumbo et Nkambe, dans le Nord-Ouest, face aux risques de kidnapping et aux menaces journalières proférées à l’encontre de ses agents. « Nous n’avions pas le choix, il fallait garantir la sécurité de nos salariés et de leurs familles, explique de Tailly. Les périodes de fermeture s’élèvent à 350 jours, soit un manque à gagner de plus de 400 millions de FCFA. Tout cela nous a fait perdre dix points de croissance. »
En effet, au cours de l’exercice 2018, le Groupe SABC a enregistré en 2018 un chiffre d’affaires TTC de 560,4 milliards de FCFA. Après déduction des ristournes, pour un montant de 28,7 milliards de FCFA, et des taxes, pour 217,3 milliards de FCFA, le chiffre d’affaires HT de l’année 2018 s’est établi à 314,4 milliards de F CFA contre 334,9 milliards en 2017, soit une baisse d’environ 20 milliards de FCFA. Le leader de l’industrie brassicole du pays traverse donc une mauvaise passe. Pourtant, en 2018, précise-t-on, la SABC a enregistré 2 % d’augmentation de ses volumes de vente. Une progression remarquable mais qui reste en retrait par rapport aux perspectives du marché, nettement plus ambitieuses. L’entreprise est en fait entravée par la dégradation du contexte économique depuis 2017 et par l’accroissement du risque sécuritaire.
Comme la plupart des grandes entreprises, la filiale du groupe français Castel subit de plein fouet la crise dans la zone anglophone (qui représente 20 % de son chiffre d’affaires). Des bandes séparatistes affrontent l’armée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Le bilan est très lourd, déplore Emmanuel de Tailly, le directeur général de la SABC. Entre janvier 2017 et janvier 2019, nos points de vente et distributeurs ont enregistré 15 attaques à mains armées, tandis qu’une dizaine de véhicules [camions ou pick-up] étaient incendiés. Le coût de ces destructions s’élève, avec celui des produits et emballages emportés ou détruits, à plus de 500 millions de FCFA », précisait-il dans les colonnes de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique.
Dans ces deux régions du pays, les insurgés imposent des journées « villes mortes », et dès juin 2018, la SABC a décidé de fermer des centres de distribution à Muyuka, Mamfé et Kumba, dans le Sud-Ouest, et à Wum, Fundong, Kumbo et Nkambe, dans le Nord-Ouest, face aux risques de kidnapping et aux menaces journalières proférées à l’encontre de ses agents. « Nous n’avions pas le choix, il fallait garantir la sécurité de nos salariés et de leurs familles, explique de Tailly. Les périodes de fermeture s’élèvent à 350 jours, soit un manque à gagner de plus de 400 millions de FCFA. Tout cela nous a fait perdre dix points de croissance. »
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