Quel est l'avenir de la formation médicale en BTS/DUT selon les débats au Minesup ?

Malgré plusieurs tentatives de dialogue, les discussions précédentes entre les deux ministères n’ont pas abouti à une solution concrète.

L’avenir de la formation médicale en en BTS/DUT en débat au Minesup


Le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Pr Jacques Fame Ndongo, annonce une rencontre avec le Ministre de la Santé Publique sur le conflit autour de la formation médicale en BTS/DUT.

Le conflit qui oppose le ministère de l’Enseignement supérieur et le ministère de la Santé publique concernant la formation du personnel médical au Cameroun prend de l’ampleur. La situation s’est aggravée après que le Conseil des professions médico-sanitaires a demandé la suppression des programmes de BTS/DUT dans la formation médicale, estimant qu’ils compromettent la qualité et la crédibilité des compétences des futurs diplômés.

Dans le cadre des efforts pour résoudre le problème, une réunion entre les ministres des deux départements a été annoncée. Dans une lettre, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Jacques Fame Ndongo, a révélé que la réunion est prévue le vendredi 16 août, dans la salle de conférence du Ministère de l’Enseignement Supérieur.

« J’ai l’honneur de vous inviter à la réunion que je co-présiderai avec le Ministre de la Santé Publique, sur la formation des techniciens médicaux et de santé par certaines institutions d’enseignement supérieur », a déclaré le Ministre Jacques Fame Ndongo dans la lettre adressée aux acteurs du secteur de l’enseignement supérieur au Cameroun.

Malgré plusieurs tentatives de dialogue, les discussions précédentes entre les deux ministères n’ont pas abouti à une solution concrète. Cependant, beaucoup espèrent que la réunion de vendredi marquera un tournant et permettra enfin une harmonisation des programmes de formation, répondant ainsi aux besoins du secteur de la santé tout en garantissant la qualité de l’enseignement supérieur.

La qualité de la formation remise en question 

Lors d’une conférence de presse tenue le 7 juillet 2024, le président de l’Ordre des Professions Médico-Sanitaire, Fobasso Dzeuta Melkior, a exprimé une position ferme concernant la qualité de la formation médico-sanitaire dispensée dans les universités privées au Cameroun.

Selon le président de l’Ordre des Médecins, toutes les formations dans ce domaine doivent strictement respecter les dispositions de la loi 85/009 du 5 décembre 1984, qui régit la formation médico-sanitaire au Cameroun. Cette exigence est la condition siné qua non  pour garantir que les diplômés des universités privées possèdent les compétences nécessaires pour exercer efficacement dans le secteur de la santé.

Face à cette urgence, qui met en jeu l’avenir professionnel de nombreux étudiants, l’Ordre reste calme et conseille aux détenteurs des diplômes issus des formations médico-sanitaires dispensées dans les universités privées de se préparer à reprendre des études pour obtenir des qualifications reconnues. Une plateforme a été établie en collaboration avec le ministère de la Santé publique pour régulariser la situation.

On se souvient d’un communiqué signé le 3 novembre 2020, à la veille de la rentrée universitaire, dans lequel le président du conseil régional de l’Opms rappelait aux parents que les diplômes de Brevet de technicien supérieur (BTS), Diplôme supérieur d’études professionnelles (DSEP) et autres licences en soins infirmiers, sages-femmes et techniciens médico-sanitaires délivrés par les Instituts privés d’enseignement supérieur (IPES) ne sont pas valables.

Dans le même document, il les exhortait plutôt à pousser leurs enfants à présenter le concours ouvert tous les ans pour les écoles sous tutelle du ministère de la santé publique, «qui est l’unique porte d’entrée dans les métiers de santé au Cameroun», pouvait-on lire dans ce manifeste.

Et d’ajouter que «Le conseil de l’ordre rappelle par ailleurs que toute formation entreprise dans le domaine des sciences médico-sanitaires en marge des écoles sous la tutelle du ministère de la santé publique, est assimilable à une escroquerie pouvant à terme exposer ceux qui s’y engagent à des poursuites judiciaires pour exercice illégal des professions concernées», avait-il indiqué.

Source: Actucameroun

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