La Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), version unifiée, a rencontré le 2 mai dernier, pour la première fois, les acteurs du marché financier de la Cemac, à Douala, au Cameroun.
Le président de la Cosumaf, Nagoum Yamassoum, a saisi cette occasion pour présenter la structuration cible du régulateur régional qui doit porter sa nouvelle vision de développement de l’écosystème des acteurs, des produits et des opérations du marché financier en zone Cemac. Selon le nouveau régulateur, la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF), qui a animé le marché pendant vingt ans, laisse un bilan prometteur dont ne manquera pas de profiter la Cosumaf.
Cette rencontre a également permis de présenter au marché en particulier et au grand public de la sous-région, les bénéfices et opportunités qu’offre cette nouvelle articulation institutionnelle et réglementaire.
Pour mémoire, le processus d’intégration des deux marchés financiers d’Afrique centrale, engagé au lendemain de la décision des chefs d’État de la Cemac du 30 octobre 2017, a débouché au 1er mars 2018 sur la fusion matérielle des deux régulateurs (Cosumaf et CMF). Le 31 mars 2019, en présence d’autorités régionales réunies dans le cadre du Comité de pilotage du programme des réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (PREF-Cemac), la Cosumaf et la CMF ont signé une convention d’unification consacrant la fusion des deux autorités de régulation.
Prélude à l’intégration totale de tous les compartiments du marché financier, cette fusion a consacré la cessation des activités de la CMF au profit de la Cosumaf. La naissance d’un régulateur unique précède la fusion effective des deux bourses, en une seule entreprise de marché basée à Douala, ainsi que celle du dépositaire central, qui est transitoirement la Banque centrale (Beac).
S.A