Cameroun: EDF et STOA obtiennent des garanties de la MIGA pour le projet hydroélectrique Nachtigal (420 MW)





Les deux institutions françaises bénéficient d’une garantie contre la rupture de contrat du projet, sur une période de 15 ans


L’Agence multilatérale de garantie des investissements (Multilateral Investment Guarantee Agency, MIGA) a annoncé, le 28 janvier dernier, l’émission de garanties d’un montant de 164,5 millions d’euros au profit de EDF International et STOA, deux actionnaires de Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), la société du projet hydroélectrique Nachtigal.

Le groupe français EDF, promoteur du projet, détient une participation de 40% dans NHPC; tandis que le fonds d’investissement français STOA détient une participation de 10%. Les autres parts de la société sont détenues par la Société financière internationale (20%), l’Etat du Cameroun (15%) et le fonds Africa50 de la Banque africaine de la développement (15%).

Les garanties apportées par la MIGA représentent une “garantie contre la rupture de contrat couvrant une période de 15 ans.”

“Les garanties de la MIGA ont été octroyées parallèlement à des garanties de paiement et de prêt de la BIRD, et à des opérations de swap sur investissement, prêt et gestion des risques de l’IFC”, ajoute l’institution du Groupe de la Banque mondiale dans un communiqué.

Le projet Nachtigal comprend un barrage et une usine hydroélectrique de 420 MW sur le fleuve Sanaga, au niveau des chutes de Nachtigal, à 65 km au nord-est de Yaoundé; et une ligne de transport d’électricité de 50 km. L’énergie produite par la centrale représentera environ un tiers de la production électrique du Cameroun. La livraison du projet est prévue à l’horizon 2023.

Pour la MIGA, Nachtigal présente des “effets positifs sur le plan de l’atténuation climatique”.

“Le pays dispose du troisième plus important potentiel de mise en valeur de l’énergie hydroélectrique en Afrique subsaharienne et les prévisions indiquent que l’hydroélectricité représentera environ 75% du bouquet énergétique d’ici 2023”, soutient l’institution.

Selon Eneo – société concessionnaire du service public de la distribution de l’énergie électrique au Cameroun – la capacité installée dans le pays, à fin 2017, était évaluée à 1 360 mégawatts (MW) dont environ 732 MW – l’équivalent de 54% de la capacité installée – provenant des barrages hydroélectriques. Le taux d’accès à l’électricité était quant à lui de 62% en 2017.

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